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Vue sur l'écluse du village d'Isle Saint Georges en bords de Garonne
Laurent Wangermez
Se reconnecter à la nature

Les villages des bords de Garonne

Sur la rive gauche du fleuve, au cœur du bocage des bords de Garonne, découvrez les villages de Cadaujac, Isle-Saint-Georges, Beautiran, Ayguemorte-les-Graves et Saint-Médard.

Cadaujac

La ville aux quatre ports

Sur cinq kilomètres de berges, Cadaujac compte quatre ports qui enregistraient une grande affluence à l’époque du commerce fluvial : le port d'Hourtin, le port de Grima, le port de l'Esquillot et le port de Lauroumey.

Une ancienne borne témoigne du passage des pèlerins de Compostelle qui traversaient la rivière depuis la rive droite, par l’île de Lalande. Trouvée sur le domaine de Droit à cent mètres de la Garonne, elle est mise en valeur dans le centre historique du village, à l’entrée de l’église romane Saint-Pierre.

L’ancien port de Grima réserve une jolie vue sur la Garonne et une promenade charmante entre rivière et belles demeures des 18e et 19e siècles. Ne manquez pas le château de Saige, construit au 18e siècle par le baron de Beautiran et son parc de 14 hectares ouvert au public. Les enfants se réjouiront de découvertes animalières à la Ferme Exotique qui héberge plus de 750 animaux des cinq continents.

Isle-Saint-Georges

Un village nature et son port pittoresque

Construit sur une ancienne île, le village doit sa renommée à la lamproie et la pibale que les pêcheurs ramenaient dans leurs filets. Si la pêche a quasiment disparu (un seul pêcheur professionnel est toujours en activité), le port d’Isle-Saint-Georges demeure un lieu de quiétude entouré de verdure.

En flânant dans le bourg, on peut admirer de très belles maisons anciennes. L’une des plus curieuses est la villa Verdelet, propriété d’un négociant en vins de Bordeaux construite à la fin du 19e siècle. À la mode de l’époque, elle présente deux tours, l’une octogonale avec créneaux et mâchicoulis de fantaisie, l’autre carrée couverte d’un toit pointu. Deux hauts-reliefs incarnent Jeanne d’Arc puis Saint-Georges terrassant le dragon. Les différents corps de bâtiments sont ornés de nombreuses sculptures avec barriques et grappes de raisin.

Beautiran

La Manufacture de Bordeaux

Cet ancien port de commerce était au 18e siècle « l’un des plus beaux et des plus commodes qu’il y ait le long de la rivière Garonne, situé à quatre lieues de Bordeaux ». Les gabares à voile chargées de plus de vingt tonneaux de vin et de bois landais naviguaient sur le Gât-Mort en passant sous « la Ponte » un haut pont de bois reconstruit en béton armé en 1931.

De 1793 à 1832, Beautiran est réputée pour sa manufacture de toiles imprimées dites « Indiennes » destinées autant à l’habillement qu’à la décoration intérieure des maisons aisées. Découvrez les textiles de Beautiran à la Villa Maglya qui abrite depuis peu « le musée des techniques et galerie des arts et métiers ». 

Ayguemorte-les-Graves

Entre bocage et vignoble

Si à l’époque gallo-romaine, le village était situé au confluent du Saucats et de la Garonne, il est aujourd’hui un peu plus retiré dans les terres. La petite commune d’Ayguemorte-les-Graves est traversée par le Saucats qui serpente dans un milieu humide. Son bocage est reconnu comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.

Autrefois rattachée aux communes voisines de Beautiran puis de l’Isle-Saint-Georges, Ayguemortes-les-Graves a conservé de belles bâtisses du 19e siècle dont l’une abrite un haras et les autres, des châteaux viticoles. Trois domaines d’appellation d’origine contrôlée vin de Graves se trouvent sur le village.

Saint-Médard-d'Eyrans

Le bourg aux 9 hameaux

Autrefois divisée en deux paroisses dont l’une était rattachée à l’Isle-Saint-Georges, la commune s’étend sur neuf hameaux entre bocage humide et zone viticole de l’appellation « Graves de Pessac-Léognan ».

Elle abrite une petite église surprenante, romane à l’origine puis restaurée du 18e au début du 20e siècle. Elle présente un décor intérieur typique du 19e siècle. La commune possède une histoire très ancienne dont les plus beaux vestiges sont conservés au Musée du Louvre. Il s’agit de magnifiques sarcophages sculptés en marbre blanc trouvé sur le site d’une villa gallo-romaine du 1er siècle, détruite lors des invasions barbares.

Chacun des neuf hameaux a toutefois conservé une curiosité : une croix de mission érigée aux différents carrefours lorsqu’au 19e siècle la France est en pleine rechristianisation. Ces neuf croix font aujourd’hui l’objet d’un thème de balade pour découvrir certains quartiers excentrés du village.